Lancement du chantier du nouveau navire semi-hauturier de la Flotte océanographique française, le Anita Conti

Un an après l’annonce de la construction d’un nouveau navire semi-hauturier par la Flotte océanographique française, opérée par l’Ifremer et sa filiale d’armement Genavir, le chantier débute et la quille est posée. Son nom, Anita Conti, est un message fort pour rappeler que les femmes ont leur place au cœur de la science et en mer.

La livraison par le chantier Freire de ce nouveau navire semi-hauturier est programmée le 31 décembre 2025. L’équipe projet entamera alors une période d’essais techniques scientifiques de plusieurs mois pour tester à bord différents engins sous-marins de la Flotte océanographique française tels Asterx, Idefx, Ulyx ou encore Ariane.

Le remplaçant du Thalia devrait être opérationnel en juin 2026 pour mettre le cap vers sa première mission et assurer avec le Côtes de la Manche les campagnes scientifiques et les missions d’intérêt public sur la façade Manche-Atlantique.

Hybride, flexible et basse consommation, ce nouveau navire ouvre la voie de la décarbonation de la Flotte océanographique française. En plus des nombreuses exigences en matière d’isolation, de régulation de la climatisation aujourd’hui encore peu courantes dans le domaine de la construction navale, le choix d’un navire hybride marque une dynamique de renouvellement engagée sur le long terme.

Un chantier européen

Le chantier espagnol Freire, entreprise familiale fondée en 1895 à Vigo en Galice, a remporté l’appel d’offres. C’est un chantier naval de référence en Europe pour la construction de navires océanographiques à l’image du Sarmiento de Gamboa, du RRS Discovery ou encore du Belgica.

CARTE D’IDENTITÉ DU ANITA CONTI
Longueur : 45 m, largeur : 11,5 m, tirant d’eau avec gondole : 4,37 m
22 places à bord (marins et scientifiques)
Autonomie : 21 jours